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Robert Redford annonce la fin de sa carrière d'acteur

Robert Redford annonce la fin de sa carrière d'acteur

« Pour ce qui est de jouer, c'est terminé. » À 81 ans, Robert Redford raccroche la casquette de comédien. En septembre prochain, la star hollywoodienne sera à l’affiche de son ultime film en tant qu’acteur, dans la comédie policière The Old Man and The Gun. L’occasion de revenir sur soixante ans d’une carrière exceptionnelle, à travers dix films dans lesquels Monsieur Redford nous a tout simplement éblouis. Par Marie Privé

photo 1/11 © Chris Pizzello/AP/SIPA

Out of Africa, 1985

Out of Africa, 1985

Une déception amoureuse pousse la jeune baronne Karen Blixen (Meryl Streep) à se marier et à partir pour l'Afrique. Délaissée par son mari volage, elle se consacre à la culture des caféiers et fait la connaissance de Denys Finch Hatton (Robert Redford), un issaisissable aventurier dont elle va tomber amoureuse.

Robert Redford est hypnotique dans ce drame couronné de sept Oscars, dont ceux du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Out of Africa, de Sydney Pollack avec Meryl Streep, Robert Redfort.

photo 2/11 © Hemdale/Getty Images

L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, 1998

L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, 1998

Traumatisée par un accident de cheval qui a couté la vie à sa meilleure amie et l’a elle-même gravement blessée, Grace MacLean (Scarlett Johansson), jeune fille de quatorze ans, vit repliée sur elle-même. Sa mère, Annie (Kristin Scott Thomas), se lance à la recherche d'un dompteur de chevaux capable d’apaiser les angoisses de Grace et de son cheval, indomptable depuis l’accident. La mère, la fille et son cheval se retrouvent alors au coeur du Montana, chez Tom Booker (Robert Redford), spécialiste du dressage par la douceur...

Cinquième long-métrage réalisé par Robert Redford, il constitue de loin son plus gros succès au box-office, et révèle au public une jeune actrice aujourd’hui poids lourd de Hollywood : Scarlett Johansson.

L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, de Robert Redford avec Robert Redford, Kristin Scott Thomas.

photo 3/11 © Everett Collection/ABACA

Propriété interdite, 1966

Propriété interdite, 1966

Pendant la crise économique des années 30, un agent des chemins de fer, Owen Legate (Robert Redford), est envoyé à Dodson, dans le Mississipi, avec pour mission de fermer une grande partie des activités ferroviaires et de licencier du personnel. Il y fait la rencontre d’Alva Starr (Natalie Wood), starlette un peu paumée de la ville, et entame une relation avec elle. Les deux amants devront alors échapper aux griffes de Hazel (Kate Reid), la mère d'Alva, et au désir de vengeance des habitants.

Premier film d’une longue et frustueuse collaboration entre Robert Redford et Sydney Pollack (il a dirigé Redford à sept reprises), Propriété interdite est l’adaptation d’une pièce de Tennessee Williams dans laquelle le couple Redford-Wood irradie à l’écran, sur fond de misère au cœur de la Grande Dépression.

Propriété interdite, de Sydney Pollack avec Robert Redford, Natalie Wood.

photo 4/11 © Paramount/Getty Images

Les hommes du président, 1976

Les hommes du président, 1976

En 1972, cinq hommes sont arrêtés pour avoir pénétré par infraction dans l'immeuble du Watergate où se situent les bureaux du parti Démocrate. Alors que l'affaire est présentée comme un simple fait divers, deux journalistes du Washington Post, Carl Bernstein (Dustin Hoffman) et Bob Woodward (Robert Redford) décident de pousser l'enquête qui les mènera vers les plus hautes sphères du gouvernement.

Nommé et récompensé aux Oscars 1977, le film – qui retrace l’enquête journalistique aboutissant au Scandale du Watergate – est considéré comme un film culte, encore montré de nos jours aux étudiants en journalisme.

Les hommes du président, de Alan J. Pakula avec Dustin Hoffman et Robert Redford.

photo 5/11 © Warner Bros./Sunset Boulevard/Corbis via Getty Images

La poursuite impitoyable, 1966

La poursuite impitoyable, 1966

Echappé de prison, le bandit Bubber Reeves (Robert Redford) retourne dans sa ville natale du Texas pour régler ses comptes. Certaines personnes à la conscience peu tranquille vont le traquer.

Peinture sombre et sans concession d'une Amérique en proie à ses démons, La poursuite impitoyable est le film qui révèle au public le jeune Robert Redford, alors âgé de 30 ans.

La poursuite impitoyable, de Arthur Penn avec Marlon Brando et Robert Redford.

photo 6/11 © 1965 Columbia Pictures corporation / Getty Images

Les trois jours du Condor, 1975

Les trois jours du Condor, 1975

Joseph Turner (Robert Redford) est un agent de la CIA dont la vie est bouleversée par l’assassinat de tous ses collègues lors d’une pause-déjeuner. À la suite du drame, Turner, sous le pseudonyme de Condor, va se lancer dans une course contre-la-montre pour mettre au jour un réseau d'espions infiltré au cœur même de l'agence.

En plein Scandale du Watergate, ce brillant thriller politique reflète le climat de paranoïaque de l'époque et la méfiance des citoyens américains envers leurs institutions.

Les trois jours du Condor, de Sydney Pollack avec Robert Redford, Faye Dunaway.

photo 7/11 © Paramount/Getty Images

Butch Cassidy et le Kid, 1970

Butch Cassidy et le Kid, 1970

Au début du XXe siècle, Butch Cassidy (Paul Newman) et son ami Sundance Kid (Robert Redford) pillent les trains et les banques. Les deux malfrats élaborent un plan ingénieux qui leur permet de dévaliser deux fois le même convoi, mais les autorités sont sur leur piste. Le Kid retrouve son amie, Etta Place (Katharine Ross), une jeune institutrice, et Butch Cassidy improvise avec elle un brillant numéro à bicyclette. La seconde attaque de l'Union Pacific oblige les deux complices et Etta à abandonner leurs amis et à fuir en Bolivie. Là, ils poursuivent leurs exploits criminels et ce, malgré la défection de la jeune femme, effrayée par la tournure que prennent les événements.

Récompensé aux Oscars, Butch Cassidy et le Kid retrace l’histoire de ces deux malfrats qui ont réellement existé et qui défrayèrent la chronique américaine du début du siècle en devenant deux des plus célèbres braqueurs de banques et de trains.

Butch Cassidy et le Kid, de George Roy Hill avec Paul Newman, Robert Redford.

photo 8/11 © John Springer Collection/CORBIS/Corbis via Getty Images

L’Arnaque, 1973

L’Arnaque, 1973

À Chicago, en 1936, Johnny Hooker (Robert Redford) et son acolyte Coleman (Robert Earl Jones) volent sans le savoir le convoyeur de fonds de Doyle Lonnegan (Robert Shaw), un dangereux gangster de New York. Coleman est aussitôt abattu par le gang de ce dernier et Hooker se réfugie chez Henry Gondorff (Paul Newman), un spécialiste de l'arnaque. Ceux-ci décident alors de venger la mort de Coleman en montant une vaste escroquerie destinée à mettre Lonnegan sur la paille. Pour cela, Hooker fait croire au gangster qu'il est capable d'obtenir les résultats des courses avant qu'ils ne soient officiellement connus.

Trois ans seulement après Butch Cassidy et le Kid, George Roy Hill reforme le duo flamboyant Newman-Redford dans un film indémodable au scénario bien ficelé. La scène culte de la partie de poker dans le train a marqué l’histoire du cinéma.

L’Arnaque, de George Roy Hill avec Paul Newman, Robert Redford.

photo 9/11 © Silver Screen Collection/Getty Images

Jeremiah Johnson, 1972

Jeremiah Johnson, 1972

Jeremiah Johnson (Robert Redford), fuyant la violence du monde civilisé, s'enfonce dans les montagnes Rocheuses. Confronté à un environnement qu'il ne connaît pas, il doit également faire face à la révolte des Indiens. Décidé à assouvir une vengeance, il fera lui aussi appel à la violence.

Ce western initiatique, contemplatif et sauvage s'inspire de la vie du célèbre trappeur John Johnson, aussi connu sous le nom « Johnson le mangeur-de-foie ». Une belle ode à la nature et à la solitude.

Jeremiah Johnson, de Sydney Pollack avec Robert Redford.

photo 10/11 © Warner Brothers/Getty Images

All is lost, 2013

All is lost, 2013

Au cours d'un voyage en solitaire à travers l'Océan Indien, un homme découvre à son réveil que la coque de son voilier de 12 mètres a été percée lors d'une collision avec un container flottant à la dérive. Avec un simple sextant et quelques cartes marines pour établir sa position, il doit s'en remettre aux courants pour espérer se rapprocher d'une voie de navigation et croiser la route d’un navire de passage. Mais le soleil implacable, la menace des requins et l'épuisement de ses maigres réserves forcent ce marin forcené à regarder la mort en face.

Gros challenge pour Robert Redford : il est le seul acteur de ce « huis-clos maritime ». Pas de dialogues, le personnage est seul face à lui-même pendant plus d'une heure quarante de film.

All is lost, de J.C. Chandor avec Robert Redford.

photo 11/11 © Everett Collection/ABACA

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